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Uekani

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Art Ancestral

En passant par Nazca

Nous sommes partis dans l'après-midi du désert de Huacachina, pour un long voyage plein de mésaventures.

Le premier arrêt était à Nazca, la plus grosse déception du voyage ! Nous voulions y rester passer la nuit et faire le vol au-dessus des lignes, mais le guide nous a dit que Nazca était une ville super-craignos et pas du tout safe. Et comme manque de timing incroyable il n'y avait pas de bus pour Arequipa avant 4 jours nous avons décidé de sauter cette étape. Nazca n'est qu'a quelques heures de Lima on pourra y aller un week-end. Mais nous en avons finalement vu un petit bout de ces lignes Inca. C'est un endroit qui m'a toujours fasciné, tous les reportages dessus m'ont fait rêver, c'est tout de même un des plus grands mystères de l'humanité !

Scientifiquement elles sont appelées Géoglyphes de Nazca, 

Il s'agit de grands dessins à même le sol.

Ils peuvent être réalisés en positif par entassement de pierres, de gravier ou de terre, ou en négatif par enlèvement des pierres, de la végétation ou de la terre. Alors que sont ces géoglyphes de Nazca? A quoi servent-ils ? De quand datent-ils?

Découverts en 1926 ces géoglyphes représentant souvent des animaux stylisés ou parfois de simples lignes longues de plusieurs kilomètres.

Le sol sur lequel ils se dessinent est couvert de cailloux que l'oxyde de fer a colorés en rouge. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux grisâtre, découpant les contours de leurs figures.

Ces géoglyphes sont le fait de la civilisation Nazca, une culture préincaïque qui se développa entre 300 avant JC et l'an 800. Ils ont été réalisés entre l'an 400 et 650.

Les lignes et géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis  1994.

Encore une fois il n'y a pas de réponse précise, seulement des théories. Un calendrier astronomique géant, des chemins tracés pour trouver des sources d'eau, des pistes d'atterrissage pour les extraterrestres, un message leur étant adressé... Ou tout simplement la première forme de Land Art, faut dire les mecs, pas de téléphones, pas de livres, pas d'ordi pas d'internet, pas de moyens de transport, pas de jeux de société fallait bien qu'ils trouvent de quoi s'occuper !

Exemples de Lignes de Nazca
Exemples de Lignes de Nazca
Exemples de Lignes de Nazca

Exemples de Lignes de Nazca

Exemple de Land Art contemporain. De l'artiste Sonja Hinrichsen  à Rabbit Ears Pass, Colorado.

Exemple de Land Art contemporain. De l'artiste Sonja Hinrichsen à Rabbit Ears Pass, Colorado.

On retrouve la théorie des anciens astronautes à Pampas de Jumana , théorie dont j'ai parlé dans l'article sur la Cathédrale de Salamanca.

Une chose est sure, ces tracés ont été faits pour être vus du ciel et non du sol. Ils avaient donc certainement une destination céleste. On songe bien sûr immédiatement à des dieux vénérés par cette civilisation. Les dessins deviendraient alors des repères géants pour guider ces dieux en vue de leur hypothétique retour ou tout simplement en hommage à ces dieux.

Il existe bien des théories sur les méthodes de fabrication de ces lignes par les Nazcas. Bien que l'aviation n'ait été inventée qu'au tournant du xixe et du xxe siècle, certains ont avancé l'idée que les Nascas auraient utilisé des ballons à air chaud pour réaliser le traçage de leurs figures terrestres. Si des vestiges de foyer ont permis d'envisager cette hypothèse, aucune preuve archéologique n'a pu en démontrer la validité. Moins rêveur l'archéologue Italien Giuseppe Orefici propose la théorie de l'utilisation de la technique de dessin dite de mise au carreau ou carroyage, permettant d'agrandir à une grande échelle un dessin de taille modeste. 

Figure de l'astronaute

Figure de l'astronaute

Map des lignes à voir en avion. Une vingtaine sur les 350 repertoriées

Map des lignes à voir en avion. Une vingtaine sur les 350 repertoriées

Alors voila pourquoi nous avons été deçus. Nous n'avons vu que deux lignes du haut d'une petite tour, évidemment on ne peut pas en demander beaucoup d'une excursion gratuite. Toujours dans le désert (bon Dieu que ça me donne soif ces étendues sableuses et seches comme pas possible) nous nous arrêtons en plein milieu d'une immense route à l'américaine, il manque juste la paille qui roule et la musique de western. Autour il n'y a rien à perte de vue, sauf deux lignes, la main et l'arbre, à peine visibles, à peine reconnaissables, mais par contre les traces de pneus de voitures celles-la on ne peut pas les louper. Au lieu de quelqu'un qui nous conte les mystères de ces lignes il y a des vendeurs de biblots et des chiottes publiques.

Aucun charme, ça perd toute son authenticité, j'ai détesté. On ne ressent pas du tout la magie le côté mystique ou simplement historique.

Habimées par des idiots au fur et à mesure du temps on se demande ce que ces géoglyphes vont devenir, comme avec ces idiots de chez GreenPeace...

 

Le site que nous avons visité

Le site que nous avons visité

Petit extrait d'article sur GreenPeace qui a sacrément bien merdé :

http://www.actulatino.com/2014/12/11/perou-les-autorites-en-colere-contre-greenpeace-apres-leur-coup-d-eclat-a-nazca/

 

"Les activistes de GreenPeace ont souhaité attirer l’attention depuis les lignes de Nazca où ils ont déposé des banderoles au niveau du célèbre hiéroglyphe représentant un colibri. Le ministère de la Culture du Pérou a dénoncé cette action en affirmant que les militants ont pénétré de façon « illégale et préméditée, et sans la moindre autorisation » dans cette zone intangible inscrite au patrimoine culturel de l’humanité de l’UNESCO. C’est lundi, dans la région d’Ica, que des activistes de Greenpeace ont décidé de frapper les esprits, en marge du sommet sur le changement climatique COP20, qui se déroule dans la capitale du Pérou, Lima."

 

Nous sommes arrivés ce jour-là à Lima autant dire que c'était le bordel au niveau du trafic !

 

"Les membres de Greenpeace ont déposé des lettres de couleur jaune afin d’inscrire le message suivant

« Time for change: The future is renewable » (« C’est le temps de changer! L’avenir est renouvelable »), un court texte qui pouvait être lu seulement depuis le ciel comme les célèbres dessins de Nazca.

« Cette zone, déclaré patrimoine culturel de l’humanité, est un endroit où il est strictement interdit d’intervenir en raison de la fragilité qui entoure les figures », ont déclaré les autorités. Il faut savoir que les visites sur le site sont strictement encadrées, les chefs d’État comme les ministres doivent obtenir une autorisation spéciale pour fouler les sols fragiles de cette zone qui suscite autant la curiosité que la fascination depuis près de 1500 ans.

Pour montrer l'impacte des traces de pieds de ces activistes qui n'ont pas beaucoup réflechi à leurs actes, il ne pleut jamais à Nazca, environ un quart d'heure par an et il n'y a absolument pas de vent, ce qui fait que l'on peut observer sur le site des traces de goutes de pluie datant d'il y a 4 ans.                 Fociles de pluie s'il vous plait ! ...

Autant dire que leurs traces de pas sont là pour des siècles ! 

Autant je soutiens les écolos, surtout que le Pérou, ce pays incroyable où dès qu'on change de ville c'est comme si l'on changeait de pays tellement c'est différent, est le pays le plus menacé du monde par le réchauffement climatique. Je vous expliquerais plus tard. Mais là ils n'ont vraiment pas été malins.

En passant par Nazca
En passant par Nazca

Les Nazcas étaient une civilisation très particulière à la fois en retard et en avance sur son temps.

Un peuple qui ne connaissait pas encore la roue au XXeme siècle savait pourtant pratiquer des opérations chirurgicales du cerveau très complexe.

Au style particulièrement étrange, tout comme certaines tribus Africaines les habitants de Nazca avaient des pratiques esthétiques peu communes. L'allongement du crâne en faisait partie.

En passant par Nazca
En passant par Nazca

Le crâne d’un très jeune enfant est souple à la naissance, et le reste pendant des mois. Il est donc possible, en attachant une corde autour de la tête, avec une planche placée à l’arrière du crâne, et peut-être à l’avant aussi, de modifier la forme de la tête au fil du temps. Plusieurs auteurs affirment que la période de temps nécessaire est d’environ 6 mois à 3 ans.  Cette méthode servait à marquer des différences hiérarchiques, sociétaires ou de clan d'un groupe d'individus par rapport à d'autres.

DEGUEU ! 

Le même genre de crâne a été retrouvé un peu partout dans le monde et surtout en Egypte, je suis contente que cette pratique n'existe plus.

Quant aux trous dans les crânes ils sont le résultat d'une opération chirurgicale appelée trépanation. C'est une technique de perçage qui consiste à pratiquer un trou en réalisant une découpe circulaire. C'est également le nom générique d'une opération chirurgicale qui consiste à pratiquer un trou, grâce à un appareil — de type foret — appelé trépant, dans la boîte crânnienne ou à enlever un morceau d'os crânien afin d'accéder au cerveau, notamment pour soulager une hypertension dans la boîte crânienne.

 

En passant par Nazca
En passant par Nazca

Pour reprendre la narration de notre périple une fois que nous avons aperçu ce qu'il reste de ces lignes nous avons repris le bus pour manger dans un restaurant typique. Et c'est sur le chemin que nous nous sommes rendu compte que Warren avait perdu sa carte bleue en allant retirer à Ica. Début de la crise...

Ce n'est jamais agréable de perdre sa carte à l'étranger, mais bon on est deux ça aurait pu être pire.

Le bus à roulé toute la nuit direction Arequipa, où nous sommes arrivés à 5h30 du mat. Dans le bus des films ont été diffusés nous avions oreillé et couette, de quoi passer une nuit pas si désagréable. 

Bienvenido a Arequipa

 

 

En passant par Nazca

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